La fausse foi

La fausse foi consiste à croire que l'on peut se fier à une source ou à un moyen fondé sur autre chose que le témoignage de la Parole et de l'Esprit de Dieu. Même le fait de croire que l'on peut se fier à Dieu, s'il est basé sur autre chose que le témoignage de la Parole et de l'Esprit de Dieu, est une fausse foi.

La fausse foi provient de croyances que nous acquérons ou acceptons sans examiner, ou très peu, la vérité et la fiabilité du témoignage sur lequel ces croyances sont fondées. Cela se produit en partie parce que nous faisons confiance au témoin pour nous dire la vérité. Nos parents, nos enseignants, les médias et les personnes en position d'autorité sont les premiers à y contribuer. En tant qu'enfants en pleine croissance, nous comptons sur eux pour répondre à un grand nombre de nos besoins. Nous acceptons leur témoignage et leur exemple comme étant la vérité et apprenons à nous fier aux sources et aux moyens sur lesquels ils s'appuient. 

Prenons l'exemple du Père Noël. Croire que le Père Noël existe et qu'on peut compter sur lui une fois par an pour répondre à certaines de nos "prières" pour des cadeaux est une forme de fausse foi. Elle est limitée et temporaire, mais elle permet d'illustrer comment la fausse foi est semée dans nos cœurs et pourquoi nous l'acceptons.

Lorsque nos parents nous ont parlé pour la première fois du Père Noël, nous les avons crus. Nous faisions confiance à nos parents pour nous dire la vérité et nous n'avions probablement aucune raison de penser le contraire. Ainsi, sans examiner la vérité du Père Noël, nous avons acquis la conviction qu'il existait, que nous pouvions lui demander ce que nous voulions et qu'une fois par an, nous pouvions nous attendre à recevoir quelque chose. Notre croyance a été renforcée par des preuves de choses vues. Nous envoyions des lettres au Père Noël avec une liste de ce que nous voulions. Le jour de Noël, beaucoup de ces choses se trouvaient sous le sapin - des cadeaux étiquetés "de la part du Père Noël". On le voyait au centre commercial, dans les parades, et les journaux télévisés le suivaient au radar. Nos camarade de classe croyaient également et recevaient eux aussi des cadeaux de sa part.

La fausse foi est reçue un peu comme la foi du Père Noël. Nous croyons et nous comptons sur le système mondial d'offre de salaires pour nous approvisionner et sur son système de soins de santé pour nous guérir. Lorsque le système d'offre salariale nous fait défaut, nous nous reprochons d'avoir emprunté la mauvaise voie et de ne pas avoir les bonnes compétences. Si le système de soins de santé nous fait défaut, nous acceptons ses limites en considérant qu'il s'agit du meilleur système disponible, ou du moins du meilleur système de santé que nous puissions nous offrir grâce à notre salaire et à notre assurance. Il ne nous vient pas à l'esprit que ces systèmes ne sont pas suffisamment fiables pour que nous recherchions une autre source et un autre moyen de répondre à nos besoins.  Nous avons appris à nous fier à ces systèmes grâce à l'enseignement et à l'exemple de nos parents et de notre famille, de nos enseignants, des médias et de nos pairs. S'appuyer sur ces systèmes plutôt que sur Dieu est un grand obstacle à une prière réussie.

Nous nous appuyons sur des preuves sensorielles pour mesurer ce qui est vrai. Nous guidons nos pas en fonction de ces preuves et elles déterminent les résultats que nous obtenons. Nous apprenons et faisons des ajustements. Sans réfléchir, nous nous adaptons à l'exhaustivité et à l'actualité de ce que nous avons vu. Si ce que nous observons est très temporaire, par exemple l'emplacement d'une personne, nous procédons à un ajustement différent de celui que nous ferions pour quelque chose de moins temporaire, par exemple l'emplacement d'une montagne.

Un piège subtil consiste à s'appuyer sur les preuves sensorielles de l'expérience passée pour croire que l'on peut compter sur Dieu pour répondre à nos besoins : nous croyons que l'on peut compter sur Dieu pour répondre à nos besoins parce qu'il a répondu à nos besoins sans faillir au cours des dix derniers jours. Cela semble être la vraie foi, qui consiste à croire que Dieu est fiable, mais la base de cette croyance est notre expérience, et non le témoignage de la Parole et de l'Esprit de Dieu. Lorsque nous nous demandons comment il se fait que le peuple d'Israël n'ait pas eu foi en Dieu après avoir vu (expérimenté) tout ce que Dieu a fait en les délivrant d'Égypte, c'est la preuve que nous nous appuyons sur une fausse foi.

La fausse foi étouffe la vraie foi et constitue l'un des éléments clés du doute. Surmonter la fausse foi permet également de surmonter le doute.